Temples et rituels : Les rituels religieux
Il semble qu'en Inde la population passe beaucoup de temps en dévotion.
Les temples sont autant des lieux de vie que de prière
si bien qu'en se mêlant à certaines activités domestiques
on se demande quel rite on ne viendrait pas troubler.
Le fidèle invite son ami, son voisin, l'étranger tout aussi facilement, à partager
sa prière comme il partagerait sa nourriture ou son toit.

S'allonger sur le pavé d'un temple pour dormir est une des "activités domestiques"

L'offrande est la base de toute dévotion.
Ainsi voit-on partout des statues, des stelles chargées d'objets
laissés là pour solliciter ou remercier le dieu.
Ce sont souvent de pauvres choses : colliers de fleurs, draperies, guirlandes...




La flamme placée devant la représentation divine aide à communiquer avec le surnaturel.
Elle brûle ici sur un support de matière grasse.
Et ici elle est renouvelée en permanence.
Chaque passant est un fidèle qui vient parler au dieu en ajoutant pieusement sa propre lueur.


Imploration exclusivement féminine.

Le malheureux Nandi ! Quelle lugubre installation lui a-t-on réservée !
Le taureau blanc, monture et fidèle disciple de Shiva, symbole de fécondité et de pureté
a bien triste mine dans sa cuve de ciment !

Un soir nous fûmes conviés au coucher de Shiva.
Entre les colonnes du temple ce fut une joyeuse et bruyante cavalcade.
Tous courraient derrière la litière pour occuper les meilleures places
quand viendrait le moment important qui ne fut finalement que la disparition
de l'idole derrière un rideau.


Quelle étrange prosternation que ces bras levés en l'air!

Autre rituel ou simple scène de la vie courante, cette peinture décore l'intérieur d'un temple.

Comme à Lourdes, sont vendues à profusion autour des lieux de culte de clinquantes bondieuseries.

Le Gange est le fleuve purificateur connu du monde entier.
Dans les temples majeurs qu'il ne peut arroser d'immenses bassins ont été creusés.
Qu'importe la couleur de l'eau, chacun en s'y baignant purifie son âme.
Il faut assûrément une foi profonde pour chaque jour accomplir ces abblutions
auxquelles nous, pauvres européens, ne comprennons rien.


Acte religieux ou simple besoin de se rafraîchir,
la baignade dans l'eau des rivières est pratique courante.
A cause justement de cette incertitude, l'envie d'imiter
ces gens ne nous a pas un instant effleuré.
Cet endroit nous a laissé une impression étrange, une sorte de dégoût,
dont nous ne pûmes jamais dire l'exacte origine.


Au coeur des immenses temples qui sont des villes dans la ville
se déroulent des cérémonies plus secrètes.
Les prêtres officient en petits groupes et se mêlent
à la foule tant qu'il s'agit de préparatifs.
Après, derrière le rideau, que font-ils ?
La réponse appartient aux seuls initiés.

Au Kerala, région plus riche du sud de l'Inde, la population se divise en trois catégories :
Les hindouistes, les musulmans et les catholiques.
Il y a donc quelques églises qui ressemblent à celles de France.

Les indiens assistent à des messes.
Ils n'ont pas hésité à éclaircir de couleurs vives l'austérité des édifices.

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