Benibeca

          

                         Cette journée du 1er juillet commencée par le marché fut bien remplie puisque après la plage nous continuâmes notre route en suivant la côte sud de Minorque. Inconsciemment nous cherchions une autre plage. Il n’y a pas vraiment dans cette partie de l’île d’accès facile à la mer. Comme le montre cette photo ce ne sont que rochers rouges et escarpements magnifiques mais peu engageants pour la baignade.

                                                                                                                             

          

Pourtant, certains ont fait construire là de somptueuses villas. Souvent elles sont équipées d’une piscine, ces mers minuscules et artificielles dont nous ne voulons pas pour les vacances. Toutes les excuses sont bonnes pour se passer du luxe que l’on ne peut s’offrir. 

 

           

           

          

             

 

          

 

         

Ici c’est le village de Binibeca Vell rénové donc plus neuf que le Binibeca Neue situé tout à côté. Il faut suivre !

Aline a critiqué cette rénovation. Non pas qu’elle fût ratée ( il faudrait être difficile ) mais parce que toutes ces anciennes maisons de pêcheurs ont été transformées en appartements de vacances. A force de vouloir à tout prix des vacances tranquilles son agoraphobie a influencé son jugement. Nous nous sommes promenés dans les ruelles ; elles n’étaient pas surpeuplées. N’est-ce pas  visible sur mes photos ?

Pour soutenir cette opération contre l’avis d’Aline, j’ajoute que l’attractivité touristique y est maîtrisée. La biosphère sans doute ! A part 2 restaurants en bout de parking il n’y a nulle part de boutique à souvenir ou d’atelier d’art comme on en voit souvent dans les vieux villages restaurés. Où les artistes, qui sont d’abord des commerçants, n’ont pas encore investi les lieux, plutôt parce qu’on ne leur a pas donné l’autorisation, ou nous sommes passés à côté. Il me semble cependant que nous avons fait à Benibeca un parcours rapide mais complet, sans nous attarder dans l’un des 2 restaurants bien qu’il fût l’heure de dîner.

La journée se termina ailleurs sur une terrasse en bord de mer pas très loin de Punta Prima. Excellent repas au milieu d’anglais auxquels nous laissâmes les calamars à l’andalouse. A eux les caoutchouteux, à nous les savoureux cuits dans leur jus à la plancha. Miam ! Nous avons regagné Cala en Porter le soir tard par Llucmaçanes en empruntant des chemins bordés de ces fameux murs de pierres au faîte blanchi à la chaux qui sont la caractéristique de Minorque. Ils sont particulièrement nombreux dans cette partie de l’île. Thierry nous avait prévenus. Jusqu’à traverser cette campagne nous ne le croyions pas vraiment. Maintenant si. Certains guides disent qu’il y en a 40 000 km sur l’ensemble de l’île. C’est la circonférence de la terre ! Même s’ils sont omniprésents il ne faut pas tomber dans l’exagération. Bientôt, ils nous diront qu’en plus de la Grande Muraille de Chine, la seule réalisation humaine visible depuis l’espace sont ces étranges murs de pierre construits le long des chemins qui convergent vers une bourgade de Minorque. Maintenant, tout le monde a le droit de s’afficher pour une hypothétique postérité cosmique !

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