Cavalleria

 

Cavalleria, pointe rocheuse au nord, très avancée dans la Méditerranée, se devait d’avoir son phare. Le voici.

       

Sur la route qui mène au phare, débouchent des sentiers. L’un d’entre eux nous interpella en nous laissant croire qu’il aboutirait à la mer sur une plage tranquille. Le trajet à pied était long. Et si au bout il n’y avait rien ! Ou un abrupte sur la mer ou, pire, un portail cadenassé ! A Minorque il y a beaucoup de terrains privés, exploitations agricoles ou terres d’élevage. La loi espagnole oblige les propriétaires à laisser libre l’accès à la mer. Elle n’est pas toujours respectée et le promeneur qui s’aventure dans un quelconque chemin entre les murs risque de buter sur une clôture infranchissable. Son seul recours est alors de  porter plainte. Donc, pour nous deux raisons d’angoisser, l’une du fait de la nature, l’autre du fait de l’homme. Heureusement, cette fois, rien de tel ne nous arriva et nous atteignîmes enfin une plage peu fréquentée.

Mais combien en avons-nous essayé de ces chemins sans avenir !

Voici sur cette photo la récompense après la marche.

 

Et voici le paysage que nous découvrîmes. Rien que du bonheur.

 

 

Le même vu de l’autre extrémité. Un bonheur recto verso !

 

 

Mais le bonheur total n’existe pas. Même dans les plus beaux endroits du monde, où il semble que tout soit réuni pour le vivre, il y un hic. Le hic à Cavalleria était que la mer était remuante. Comme je n’ai plus l’âge de faire des folies dans les vagues et qu’Aline n’a jamais voulu mettre la tête sous l’eau, cette agitation inhabituelle à Minorque nous contraria un peu.

 

 

C’est pourquoi je décidais d’explorer les environs et découvrit cette anse beaucoup plus paisible. J’y entraînais Aline. Elle se laissa convaincre malgré un passage difficile dans les cailloux. Elle avait déjà donné.

Est-il besoin maintenant d’un nouveau couplet sur le bonheur ?

 

 

D’autres que l’on voit ici ajoutèrent aux plaisirs de la plage ce passe-temps étrange qui consiste à s’enduire le corps et le visage avec la terre argileuse en abondance à cet endroit. La séance dura longtemps jusqu’à ce que tous eussent revêtu leur habit rouge en évitant les yeux ce qui leur donnait cette tête de déterrés qui nous intrigua beaucoup avant de comprendre comment ils avaient obtenu ce maquillage. J’ai même un moment pensé que nous étions dans un rassemblement de gens atteints d’une maladie de peau particulière  En s’amusant ils donnaient l’impression d’être en pleine illutation. Mais les vertus de cette glaise devaient être nulles sinon la biosphère n’eût point empêché de construire là un centre héliomarin avec son inévitable urbanisation.

 

Retour à Fornells pour une nouvelle soirée tapas.

 

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