ERICE
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Erice est une ville surprenante. Elle est perchée sur les hauteurs d’une audacieuse colline et domine les alentours entre ciel et mer. Le paysage tout autour est ainsi comme survolé. Mais pas à 900 Km/h ! Bien que la route longue, sinueuse et escarpée qui rejoint le centre ville ne laisse guère de possibilité de stationnement, les passagers de l’auto, et même le chauffeur, peuvent s’emplir les yeux d’un panorama éblouissant. Une fois dans la ville il n’est pas rare qu’un bout de rue, une place, une esplanade, une corniche fasse au visiteur l’heureuse surprise de sa réapparition.
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Qui ignore que L'histoire d'Erice remonte à la préhistoire ? Sans le savoir j’ai peut-être photographié les vestiges de la muraille cyclopéenne (VIème siècle avant Jésus Christ) dont parle la documentation avertie. |
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Qui ignore que le château médiéval d’Erice a été construit au XIIème siècle sur les ruines du temple de la Venus Erycine ?
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Qui ignore que la Chiesa Matrice a été érigée à l’entrée de la ville au 14ème siècle avec des matériaux provenant du temple de Vénus ? ( les ancêtres ont détruit le temple, construit à la place un château et récupéré les pierres pour l’église. Rien ne se perd ! ) Extrêmement massive, comme le montre la photo d’Aline, sa façade s’allège d’une magnifique rosace, comme le montre ma photo à moi. Beaucoup de nos voyages ont eu ainsi leurs souvenirs enrichis grâce à une étroite collaboration visuelle. |
Qui ignore que l’ancienne tour de guet a ses murailles percées de fenêtres géminées de style sicilien chiaromontain et son sommet découpé de créneaux gibelins ? Nous sommes montés là haut retrouver le panorama d’Erice.
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Qui ignore que Sainte Ursule conserve sous sa voûte ogivale à nervures les statues des Mystères destinées aux processions du vendredi saint ?
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Qui ignore qu’en plus d’une église massive, d’une autre à l’élégant clocher, Erice possède encore cet édifice religieux avec son dôme de pierre. En soi il n’est pas particulièrement joli ; c’est sa position audacieuse au bord du précipice qui attire. On s’approche pour comprendre comment ça tient, on s’emplit encore une fois les yeux et le cœur de ce paysage magnifique qui entoure la colline d’Erice.
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C’est lui, l’homme endormi à l’ombre du mur. Il ne sait rien de sa ville. Quelle chance il a d’habiter un tel site ! Quel gaspillage il fait de son temps à dormir le jour quand tout autour de lui n’est que splendeur ! Mais pourquoi le juger aussi sévèrement alors que justement le livre laissé à côté de lui marque une certaine curiosité intellectuelle ? Tu vois, Julie, tant que tu continueras à côtoyer les livres tu ne seras pas la victime des méchantes langues qui jugent sur les apparences et qui taxent spontanément d’ignorance quiconque semble se laisser vivre.
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Avec cette dernière photo nous emportons d’Erice le souvenir d’une ville exceptionnellement bien intégrée à son paysage. Rien ne manque : les escarpements qui prévalent toujours sur les platitudes, l’arrière plan d’un bleu intense et prometteur troublé seulement par une bande de nuages discrets qui semblent s’être installés là uniquement pour dire où est le ciel et où est la mer. |