Le Maïdo |
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Nous avions décidé de monter au Maïdo pour voir le cirque de Mafate. L’accès à ce troisième et dernier site n’est pas possible en voiture sauf au Maïdo, sorte de belvédère qui, comme à Cilaos, ouvre sur Mafate une fenêtre panoramique. C’était le jeudi de l’Ascension. Nous n’étions pas seuls. A croire que les Réunionnais, dont j’ai déjà dit qu’ils gardaient longtemps leur âme d’enfant, interprétaient cette fête religieuse comme un commandement divin à faire eux aussi leur ascension. Le Maïdo est donc chaque année le lieu réservé à ce rituel et nous n’en savions rien. Que de monde dans ces petites routes de montagne ! Par endroit le croisement tint de l’exploit. Heureusement qu’on m’avait loué une petite voiture que je réussis à faufiler tant bien que mal. Et, puisque les familles arrivaient là pour une messe en plein air au milieu d’un marché que nous n’avons pas parcouru faute de parking, chacun s’organisait pour passer un moment agréable en investissant les endroits aménagés pour le pique nique. Ils étaient souvent comme ici, choisis pour la vue sur mer. Cette activité étant assez courue à La Réunion, la formule sandwich-œuf dur n’a pas cours dans les hauteurs. Les déjeuners sur l’herbe sont tous préparés sur des barbecues « publics ». Il lui est préféré le carry tel que le mijote cet homme qui a aimablement accepté la photo et un peu de conversation.
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Notre homme avait dû arriver très tôt pour s’installer sur cette terrasse de rêve.
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Là haut, au point de
vue, des panneaux pédagogiques racontent la formation du cirque. Je ne
reprendrais pas ici l’explication car il faut être sur place pour bien
comprendre et surtout apprécier la splendeur de la vue.
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Cette montagne tronquée
s’appelle le Bronchard. Le randonneur arrivé sur ce promontoire après
bien des efforts doit se croire le roi de la montagne
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Il peut contempler, plus près que n’importe qui, le Piton des neiges et, puisqu’il lui a fallu beaucoup de courage pour monter, il montrera aussi beaucoup de patience pour attendre que les risées d’altitude lui ôtent son écharpe de nuages et lui révèlent le point culminant de l’île. Je me suis demandé et me demande toujours s’il est quelquefois vraiment enneigé.
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A moins d’être un alpiniste chevronné et équipé, ce n’est pas en franchissant cette barrière qu’on atteint le Bronchard.
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Ce fut tout pour Mafate.
L’envie nous prit de rejoindre la côte pour retrouver le soleil et les
sensations maritimes. Pas de plage tentatrice cette fois mais le
cimetière marin de St Paul. L’endroit était joli, absolument désert et
donc propice au recueillement sur les tombes fleuries. Ce cimetière
héberge des célébrités : Roland Garros non. Mais Leconte de Lisle et La
Buse oui : Reposoir idéal pour la poésie de l’un et les aventures de
l’autre.
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