Saint Pierre

 

 

 

   

      

   

 

     Telle était la vue depuis notre chambre du lendemain. Que souhaiter de mieux ?

     Pour la première fois je découvrais ce qu’était une barrière de corail. Rien de bien impressionnant en surface. Dessous c’est une autre histoire. Aline avait acheté un petit livre pour enfant qui la raconte de fort belle manière. C’était pour Julie. Mais ses grands-parents l’ont lu et ont beaucoup appris sur la formation de cette barrière par des êtres vivants. Non pas des lutins ouvriers et sous-marins mais des concrétions animales qui, s’accumulant les unes aux autres pendant des millénaires, ont finit par opposer cette digue à la houle. Merci ces petits animaux qui nous ont offerts de si délicieuses baignades dans le lagon tranquille. Et surtout ne pas les déranger. Sinon l’océan furieux reprendra ses attaques comme chaque fois qu’il rencontre la terre à longueur de côtes. La nature indomptable prévoit d’étonnantes défenses comme si elle voulait du répit dans cette lutte éternelle qu’elle est parfois lasse de mener. Mille prévenances pour le lagon qui apparaît donc comme une expression du regret des éléments.

Si rare est cette forme de repentir ! Si rares sont ces apaisements !

 

 

      

 

        

   

   

      

 

 

   

    Encore une côte de vieille lave. Mais cette fois l’océan semble ne pas vouloir se laisser envahir si facilement. En luttant pour se frayer un chemin il a creusé le gouffre si spectaculaire à venir voir quand la mer est agitée. Une solide barrière de bois empêche d’approcher.

 

 

 

     

 

 

 

   

Elle est où la solide barrière de bois ?

 

 
    

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