Cilaos

 

 

 

     

 

 

       

 

   

 

         

        Le deuxième des trois cirques de l’île, Cilaos entre Salazie et Mafate, fut celui que nous visitâmes le plus longuement. La prise de contact s’était opérée depuis le haut, comme nous l’avions fait pour Takamaka après la montée par une route très sinueuse. Contrairement à Mafate, réservé aux randonneurs expérimentés, on peut circuler en voiture dans le cirque de Cilaos. Il y a des routes, une agglomération, et des îlets que l’on  aperçoit en bas depuis le site de La Fenêtre, le bien nommé puisque ce balcon naturel aménagé domine toute la géographie des lieux. Sachant qu’on va demain la parcourir, c’est encore mieux.

En plus, là haut, une balade nous était proposée par notre livre du marcheur acheté à la métropole. Mais à 10000 Km de distance nous n’avions qu’une faible idée de la difficulté du parcours. Trop d’escarpements impressionnants, trop d’à pic vertigineux. Aline a craqué. Nous sommes revenus sur nos pas abandonnant la boucle longue et prometteuse décrite dans les pages du livre. Ce renoncement un peu difficile sur le moment n’affecta pas notre moral.

 

 

     

       

   

     

      

 

        
         En soi, cette photo n’offre pas un intérêt majeur. Moins que les autres elle répond au besoin de souvenir du site de Cilaos. J’ai tenu à la conserver pour un parallèle entre les trois silhouettes sur l’arête au loin et quelque chose de semblable que nous avions vu au Brésil dominant la ville d’Ouro Preto. Là bas, il s’agissait d’une mère et son enfant. Ici, pas de nom. Je m’étonne que les Réunionnais n’aient pas proposé pour ces amusants personnages une appellation non moins amusante. Eux qui savent si bien faire !

 

 

   

   

    

 

     

 

 

   

  

 

              En arrière plan se distinguent des habitations qui ne peuvent manifestement pas être construites à flanc de montagne. Il y a donc rupture entre cette montagne et la plaine qui s’étend jusqu’à la mer. C’est ainsi sur quasiment tout le pourtour de l’île.

D’ordinaire les nuages sont sur les hauteurs tandis que le ciel bleu illumine la côte. Ici, c’est l’inverse. Restons à Cilaos.

 

 

Je n’ai pas vu l’équivalent, ni au Brésil, ni ailleurs.

 

   

 

    La petite église de Cilaos. Elle se voit de partout et sans doute aussi depuis le balcon de La Fenêtre, d’où il eût quand même été utile de pouvoir l’imaginer avant de la distinguer. Mais comment imaginer qu’un pareil édifice fut construit en pareil endroit en 1937 seulement?

 

 

     

 

 

          Autre randonnée jusqu’à la cascade de bras rouge. Le Sentier des porteurs qui part depuis les thermes de Cilaos, longe la rivière qui coule tout au fond de gorges profondes, pour arriver dans un chaos de rochers. L’eau y est un peu plus accessible pour une simple trempette dans des trous froids alors que notre livre nous avait annoncé des baignoires d’eau chaude. Il y a eu tromperie. Qu’importe ! Le parcours jusqu’à cette cascade d’eau comme de végétation fut intéressant et fort agréable.

 

 

     

 

     Ce qui pousse là, dans ce champ, ce sont des lentilles. Qui ne connaît pas les lentilles de Cilaos ?

 

 

  

 

    La bande de nuages sépare ici le ciel de la mer. Vue sous un autre angle, une fois de plus l’alternance montagne, plaine, mer se confirme entre les branches d’un V théâtralement  majuscule.

 

 

     

 

            Aline après qu’elle eut acheté dans une toute petite boutique d’Ilet à Cordes un panier comme sac de plage. S’approvisionner d’article de plage en montagne : pourquoi pas ! L’usage dira si le Ramiro du cirque de Cilaos a d’aussi bons produits que celui de Sa Riera.

            J’emprunte au guide Hachette  l’explication du nom de ce village. Autrefois il n'y avait pas de route. On atteignait les maisons à l'aide de cordes "jetées au dessus du rempart". Je n'ai pas bien compris de quel type de rempart il s'agissait. Ces petits guides succincts ont parfois des commentaires assez sibyllins.

 

 
  

      

 

 

   La commerçante qui vendit son panier à Aline raconta que son mari avait fait un séjour dans les vignes bordelaises. Comme il a dû être surpris ! Quel contraste entre ce simple rang de ceps, au demeurant pittoresque, et les longues ondulations des vignobles du Sauternais ou du Médoc !

Si l’appellation Cilaos est aux AOC ce que David est à Goliath, la bouteille de ce petit blanc accompagnant un excellent poisson commandé dans un restaurant de St Leu avait quand même du caractère. Mais ce n’est pas l’avis de l’œnologue ; seulement celui du touriste qui eût même apprécié qu’avec le poisson fussent servies quelques lentilles tant il a tendance à trouver bon, beau et agréable tout ce qu’il a décidé de découvrir au cours de ses lointains voyages.

 

 

Page précédente

Page suivante