Le volcan

 

 

 

   
     En 3 jours d'excursions nous avions déjà bien compris la richesse des paysages de l'île de la Réunion. De St Denis à Salazie, tous étaient comme nous les avions rêvés depuis la métropole avec du charme, une végétation abondante et généreuse, des perspectives dépliées à l'infini et partout la nature, et les gens nous accueillant avec une extrême bienveillance.

    Et tout d'un coup : rien ! Rien que cette Plaine des Sables qui mène au pied du volcan...     .   

 

 

   

        Que cette route de pierraille qui traverse ce qui paraissait être un désert sans fin.

   Heureusement, après avoir franchit en montant une barrière de nuages, le soleil était là haut au rendez-vous. La lumière atténuée par un temps couvert nous eût montré ce paysage encore plus lugubre qu'il n'était. Alors qu'avec le soleil éclatant, remis de la surprise d'un tel contraste, nous trouvions à cette étrange Plaine des Sables sinon du charme du moins du caractère.

 

 
 

   

           Arrivés au Pas de Bellecombe nous étions au bord du cratère à essayer d'imaginer ce que pouvait être un volcan quand le feu souterrain se déchaîne et façonne ce paysage d'une autre planète où la vie aurait peur de s'installer. A ce moment, pour nous, la vie eût été de descendre dans l'enclos pour  faire à pied le tour du cratère Dolomieu. Promenade interdite. La dernière éruption du Piton de la Fournaise datait  d'un mois. Nous comprîmes le danger.

    Nous nous contentâmes de longer l'enclos au bord de cette arête rocheuse que l'on voit à gauche sur la photo. En bas le mignon cratère du Formica Léo rappelait en une amusante miniature la structure d'un volcan. Une légende touristique dit qu'il a été creusé par des fourmis lions, d'où son nom. Il ne faut pas accréditer cette bêtise et laisser aux puissances volcaniques le soin de sculpter dans le sol de pareilles délicatesses. 

 

 
  
  

 Et voici, à la descente, la barrière de nuages. Ce n'est qu'à partir de ce cliché que les générations futures, excusez du peu, persisteront dans l'idée que notre soleil est une étoile et qu'elle rayonne. Utile à préciser pour prendre conscience d'une situation cosmique à vivre pendant 5 millions d'années.

    Dessous, très vite, la mer, à St Pierre. Nous arrivions sur la côte sous le vent.

    A St Pierre, Aline avait réservé une chambre à l'hôtel des Alizés. Six chambres avec pour chacune d'elle un petit toit pointu et une terrasse. Construit sur la plage, il avait plutôt  l'architecture d'un chalet de montagne. Nous y fûmes si bien que nous décidâmes d'y passer deux nuits. Pour la seconde l'hôtelier nous proposa de changer de chambre pour avoir la vue sur la mer. Quelle bonne idée qui, encore une fois, nous fit apprécier l'accueil particulièrement attentionné sur  l'île de La Réunion !

      Soirée, Ti punch au café de la Gare, pourquoi pas, suivi d'un St Pierre grillé. St Pierre ora pro nobis.

 

  

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