ne image collective de la Martinique s'est construite à partir d'une succession de plages de sable blanc bordées de palmiers le long d'une mer tranquille aux couleurs du paradis. Il nous fallait y goûter.
Deux projets avaient été conçus pour nous y rendre : louer les services d'un pêcheur qui nous emmènerait vers les Fonds Blancs au large de Le François et prendre la voiture pour gagner l'ouest
de l'île vers les Trois-Îlets. La météo matinale n'étant pas très favorable à une excursion maritime, nous partîmes de l'autre côté en espérant des éclaircies. Je décommandais mon pêcheur.
Pa ni pwoblem ! Merci de m'avoir prévenu. Tu peux venir demain à la même heure.
Les Martiniquais sont vraiment arrangeants, familiers et fort courtois.
Les deux photos qui ouvrent ce chapitre ont été prises à la Pointe du Bout. Elles montrent que ce Bout
est bien moins sauvage que le Raz
de Bretagne.
Cette pointe accueillante marque en fait l'entrée de la baie de Fort de France. La ville se trouve juste en face et occupe tout le nord de la baie. Le sud où nous nous trouvions est fort heureusement
beaucoup moins urbanisé.
Avant d'atteindre cette région qui forme le menton de l'hippocampe de Julie, Aline avait repéré que nous devions passer devant le domaine de Château Gaillard où elle voulait nous faire visiter
le musée du cacao. Beau programme et bienvenu pour attendre le retour du ciel bleu. A l'heure où j'écris ce paragraphe, La rubrique
forum
du site internet du domaine est vide. L'absence de commentaire s'explique sans doute par la difficulté à s'y rendre. Bien qu'il soit en bordure d'une route passante, aucun panneau ne le signale.
Il faut tout deviner et quand la circulation est dense, surveiller le trafic et s'intéresser aux affichages présente quelques risques. A force de demi-tours nous avons dû passer 3 fois devant sans le
voir. Ce n'est qu'au retour, alors que la circulation avait faibli que nous pûmes enfin nous y arrêter. Le musée n'existait plus depuis bien longtemps et il n'y avait dans l'immense maison coloniale
appelée château
qu'une jardinerie. Aline acheta des graines exotiques pour Marie-Claire.
Un bel arc en ciel capté par Julie.
Espoir d'éclaircies ?
Le fond de la baie de Fort de France est remplie de petites îles, des îlets comme on les appelle ici. Alors je ne suis pas sûr que ceux de ma photo aient été précisément ceux qui donnèrent
son nom à cette petite cité de bord de mer : Les Trois-Îlets. Nous n'avons pas vu la ville mais seulement le golf. Il descend sur la mer en donnant le sentiment que sans lui
l'ensemble de ce joli panorama eût été bétonné. Malgré une initiation, je n'ai jamais accroché à ce sport chronophage. Je lui reconnais cependant le pouvoir d'embellir des sites privilégiés
ce qui n'est pas toujours le cas, loin s'en faut, des activités humaines sur les paysages.
La côte est ici parsemée de petites anses toutes plus attirantes les unes que les autres. Il fallait choisir entre Anse Milan, Anse à l'Âne, Anse Dufour, Grande Anse, Anses D'Arlet, Anse Chaudière,
Petite Anse... Alors pourquoi Grande Anse ? A cause d'un des guides achetés avant le départ qui nous avait annoncé sur cette plage la possibilité de voir des poissons. Premier arrêt à proximité
d'un club de plongée. C'est peut être là qu'il faut se renseigner ? Il n'y avait personne, alors nous reprîmes la voiture pour l'autre extrémité de la plage où, nous avait assuré un martiniquais, se trouvait
l'embarquement pour les poissons. Après le restaurant Ti Sable
. Je me garai et laissai passer une averse. Au loin on apercevait la fin de la plage. Mais comment s'y rendre ?
Par la route des anses pardi ! Ce n'était pas là, elle repartait vers la forêt et les mornes. Nous redescendîmes vers la mer, je me garai à nouveau, laissai passer une autre averse et
nous finîmes par trouver le restaurant point de repère. Mais là, rien d'autre que la plage et des résidences. Au diable les poissons ! Nous posâmes nos serviettes et
profitâmes de quelques éclaircies avant de décider d'aller déjeuner au Ti Sable bien à l'abri de la pluie qui s'était remise à tomber fort.
L'arc en ciel de Julie n'ayant pas tenu ses promesses, nous avons trouvé ailleurs d'autres plaisirs. Le Petit Tas de Sable
sur la plage avait tout ce qu'il fallait.
La plage de Grande Anse fut si séduisante que nous y retournâmes un autre jour. Cette fois le temps était beaucoup plus agréable et nous pûmes pratiquer nos occupations favorites : baignage,
bronzette, lecture et promenade. Nous y ajoutâmes un nouveau déjeuner au Ti Sable lui aussi fort séduisant.
Voici en suivant Grande Anse sous le soleil.
Grande Anse est une plage très propre. Mais il y en a toujours qui laissent dériver n'importe quoi sur la mer.
Ce que j'ai aimé à Grande Anse, c'est la vie au bord de l'eau. Ce n'est pas une plage sauvage auprès de laquelle aurait été aménagé un immense parking et qui le soir venu serait abandonnée.
C'est, comme un village, un lieu où se retrouvent ceux qui aiment la mer et où se sont installés des commerces et des habitations. Ce n'est pas non plus une ville avec de grands immeubles,
des hôtels resorts
et une circulation d'enfer. L'intimité de Grande Anse a été préservée et c'est ce qui en fait le charme.
Nous avons un moment caressé l'idée de venir y passer des vacances un peu plus longues, pieds dans l'eau. C'était possible comme le montre
cette publicité.
Location d'un appartement sur le sable, n'est ce pas alléchant ?
Ah ! Si Grande Anse ne nous avait pas retenu autant, nous aurions pu les voir toutes les anses. Nous avions le temps... Qu'importe maintenant. Cela veut dire qu'il faudra revenir en Martinique
pour Anse Milan, Anse à l'Âne, Anse Dufour, Anses D'Arlet, Anse Chaudière, Petite Anse...
Pour terminer cette deuxième journée à Grande Anse nous avons voulu nous arrêter à la Pagerie voir les souvenirs de Joséphine avant qu'elle devînt impératrice. 15 h : le musée était fermé. Déjà !
Nous n'avons pas assez de personnel pour ouvrir toute la journée
nous dit le préposé à la fermeture.
Nous aurions dû nous méfier et imaginer qu'aux Antilles, en apparence si éloignées des tracasseries françaises, on utilise le même code du travail et que là-bas il pèse aussi lourd qu'ici.
Puisqu'il en était ainsi nous rentrâmes directement à Cap Est Lagoon Resort & Spa sans passer par la case Diamant.
A garder comme une gourmandise pour un autre jour...